Les applis cosmétiques font trembler les industriels de la beauté

Les applis cosmétiques ont de plus en plus de succès auprès des consommateurs. Face à cette déferlante, la FEBEA, Fédération des industriels de la Beauté, tente de réagir.

Rédigé par Pauline Petit, le 20 Oct 2018, à 7 h 50 min
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Le 18 octobre dernier, l’UFC-Que Choisir annonçait la sortie de la deuxième version de son appli, QuelCosmétic, déjà téléchargée par 800.000 consommateurs. De son côté, l’appli d’analyse de code-barres alimentaires Yuka a étendu ses compétences aux cosmétiques cet été. Face à ce succès, la Fédération des Entreprises de Beauté (FEBEA) a publié le 19 octobre un communiqué appelant à la « transparence et à la rigueur scientifique ».

Entreprises de la beauté ou applis cosmétiques, à qui faire confiance ?

QuelCosmétic, Yuka, INCI Beauty ou encore Zenziscope, proposent aux consommateurs de décrypter, sur la base de l’analyse du code-barres, la composition des ingrédients que l’on trouve dans les produits de beauté.

Il faut dire que celle-ci est parfois nébuleuse : listes d’ingrédients à rallonge, noms en latin, composés potentiellement allergènes… Les consommateurs s’y perdent, à raison.

applis cosmetiques

Les applis permettent de scanner les cosmétiques ©Robert Kneschke

Ces applis cosmétiques proposent donc d’avertir le consommateur en cas de présence d’un produit potentiellement cancérogène ou allergène. Ainsi, MyCosmetic se propose d’analyser « la présence ou l’absence de 143 substances indésirables ou allergisantes dans plus de 120.000 références de produits ». Parmi ces références, 40.000 sont classées « à éviter »  !

Pas étonnant que la FEBEA)réagisse : autant de consommateurs qui peuvent se détourner de l’achat.

La FEBEA appelle à la transparence dans les applis cosmétiques

La FEBEA dénonce, dans son communiqué, que « nombre d’informations figurant dans les applications sont à ce jour erronées, obsolètes, partielles voire inappropriées ». Elle note que les applications se contredisent parfois entre elles, induisant en erreur le consommateur. En outre, les informations obtenues en scannant le code-barres peuvent être différentes de celles contenues dans la liste d’ingrédients.

Elle rappelle que tous les produits cosmétiques mis sur le marché sont rigoureusement contrôlés et soumis à des autorisations d’utilisation strictes. Elle signale qu’ « il ne peut pas y avoir de perturbateur endocrinien avéré dans un produit cosmétique », et que la réglementation européenne est la plus rigoureuse au monde.

Elle appelle les créateurs d’applis cosmétiques à se mettre autour de la table pour statuer sur des méthodologies d’analyse communes, « ôtant tout doute ».

Transparence des applis cosmétiques contre transparence des industriels de la beauté : qui croire ? De notre côté, on vous donne la recette des cosmétiques que l’on préfère : naturels, bio de préférence, avec une liste d’ingrédients en français, la plus courte possible !

Illustration bannière : Scan d’un produit cosmétique – © Robert Kneschke
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2 commentaires Donnez votre avis
  1. J’ai créé une marque de cosmétiques bio il y a 10 ans et j’observe avec optimisme la prise de conscience grandissante des consommatrices(eurs).
    Le lobby des fabricants pétrochimiques réagit en attaquant, ce qui n’est guère étonnant. la Febea ne tremble pas, elle ne fait que frémir légèrement : le plus grand groupe de cosmétiques fait mon chiffre d’affaires annuel toutes les 17 secondes !
    Il y aurait tant de choses à dire, d’anecdotes à raconter sur les demi vérités qui sont véhiculées.
    Un petit exemple concernant la sécurité des produits pour la santé : Lorsqu’un produit est mis sur le marché, il est testé, contrôlé, analysé ; il peut comporter des produits potentiellement nocifs mais en concentration suffisamment faible pour qu’il n’ait pas d’effet négatif. Tout ceci est vrai. Le problème est que les femmes (et de plus en plus les hommes) utilisent de nombreux produits dans une journée : Gel douche, shampooing, dentifrice, crème visage, maquillage, lait corps, démaquillant, lotion, soin nuit… ce sont en moyenne une douzaine de produits appliqués quotidiennement sur la peau qui sont tous individuellement conformes à la réglementation. Mais qu’en est-il de l’effet d’accumulation de doses infimes d’ingrédients potentiellement dangereux ?
    Guy Boulanger,

  2. En plus on fait d’une pierre deux coups: on arrête de se mettre n’importe quoi et, comme cela va de pair, on arrête aussi d’alimenter la machine à cash des milliardaires qui font de
     » l’optimisation fiscale  » au détriment du plus grand nombre!

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